Le secret des entreprises les plus performantes ? En peu de mots, un environnement relationnel sain, qui encourage aux initiatives. C’est en tout cas ce qu’a montré le cabinet de conseil Kea & Partners dans l’édition 2017 du Baromètre des valeurs des Français, révélant que l’épanouissement se classe au 5e rang des valeurs les plus désirées en entreprise. Dans le même registre, l’équilibre entre vie professionnelle et privée a gagné 4 places, passant du 12e au 8e rang. Tout cela pour dire que le bien-être en entreprise occupe désormais une place centrale !

Les dirigeants prennent conscience du mal-être en entreprise

Certes, les collaborateurs sont en première ligne face au mal-être en entreprise, mais cela ne veut pas dire que les dirigeants et d’une manière plus générale l’ensemble du management y sont insensibles, surtout au vu de ses implications… Dans une étude conjointe de l’INRS et des Arts et Métiers ParisTech, on estimait le coût social du stress à 2 / 3 milliards d’euros, il y a de cela une décennie ! Toujours selon la même étude, il y avait un manque à gagner de 1,3 et 1,2 milliard d’euros, respectivement lié à l’absentéisme et aux cessations d’activité. Pour ne rien arranger, l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail estime que le stress professionnel est à l’origine de 50 à 60 % des journées de travail perdues.

Alors certes, il existe bel et bien des dispositifs de bien-être pour y remédier, mais ils se révèlent inefficaces en l’absence d’encadrement adapté. A ce propos, la directrice de l’innovation et responsable des études du groupe Malakoff Médéric explique : « Une démarche de qualité de vie au travail est un moyen de maîtriser l’absentéisme. Elle peut permettre aussi de réduire le nombre d’accidents du travail ». C’est là une autre manière de dire que la performance passe par un environnement qui encourage l’initiative des salariés en entreprise. C’est en tout la principale conclusion d’une étude menée par le cabinet Oresys, qui révèle l’épanouissement au travail est directement proportionnel à la possibilité pour les collaborateurs de mettre en œuvre leurs idées. Les entreprises à mission en sont un bon exemple : redonner du sens au travailfavoriser un cadre permettant l’épanouissement au travail. C’est par exemple ce qu’essaye de faire AlgoSecure à Lyon. A l’autre bout du spectre, la même étude montre que plus de 60 % des salariés qui n’ont pas cette possibilité ne se sentent pas heureux au travail.

La performance liée à l’ambiance au travail

Autre enseignement de l’étude du cabinet Malakoff Médéric : 49 % des salariés et 53 % des dirigeants pensent que la performance est liée à l’ambiance en entreprise et aux relations avec les collègues. Viennent ensuite le salaire et la reconnaissance. Or, la même étude souligne que seuls 30 % des salariés se sentent valorisés, reconnus dans leur travail. Elle montre aussi que la reconnaissance n’est pas forcément financière, mais a plutôt trait à l’aspect relationnel, notamment le simple fait de dire « bonjour », de féliciter, d’encourager… Cela peut paraître surprenant, mais c’est là une petite pierre dans l’édifice de la quête de sens au travail, un enjeu majeur pour les salariés.