Pour se lancer dans la création ou la reprise d’entreprise, il faut réaliser un investissement plus ou moins conséquent. Les entrepreneurs recourent à la budgétisation des dotations aux amortissements afin de limiter les risques. Elle met en lumière les dépenses et les provisions à ajouter dans les comptes de résultat prévisionnel.

En comptabilité, la dotation aux amortissements désigne la dévaluation des biens. Elle provient de la déchéance des matériels. Elle s’emploie comme un poste de dépense au sein des entreprises de production ayant des activités qui impliquent l’usage d’équipements pouvant s’user au fil des mois et des années.

L’importance des dotations aux amortissements prévisionnels

Pour les investissements prévus dans les comptes, les sommes ne se déduisent pas des résultats. Chaque fois que l’entrepreneur achète un bien pour le projet, il l’inscrit à l’actif. Il énumère le montant de l’immobilisation grâce aux amortissements comptables déployés sur la durée d’usage du bien en question.

L’amortissement se définit comme le constat de la perte de valeur du matériel en se référant à son utilisation. En France, il respecte deux conditions pour être valide :

  • La durée de son utilisation dépasse d’une année. C’est le plan comptable général qui fixe cette période en fonction de la provenance de l’immobilisation et de l’activité.
  • Sa valeur excède 500 €.

La dotation aux amortissements sur les charges prévisionnelles est souvent nécessaire lors du lancement et dans le développement d’une entreprise. Elle est utilisée en comptabilité pour présenter la dépréciation des immobilisations d’une entreprise.

Créateur d’entreprise ou comptable, vous devez connaître les biens non amortissables et les règles à respecter avant d’évaluer le montant de la dotation aux amortissements.

  • Dès que vous achetez un actif amortissable, déterminez la durée d’utilisation prévue. La dotation se calcule à partir de cette information.
  • Selon la loi, la dotation aux amortissements touche les dépenses, immobilisations et provisions qui n’impactent pas la trésorerie.

Quels sont les biens non amortissables ?

Afin de définir les biens amortissables et non amortissables, il s’avère utile de savoir les investissements en immobilisation. Cela touche les immobilisations ayant une valeur unitaire de 500 € ou plus. Ces biens sont acquis pour un usage à long terme sur le bon déroulement de la production. Le responsable de la gestion de l’exploitation n’envisage pas de les revendre.

En comptabilité, les fonds de commerce, l’achat des terrains, les droits au bail commercial et les immobilisations financières ne sont pas amortis.

Que savoir sur les biens amortissables ?

En ce qui concerne les actifs amortissables, il semble essentiel de savoir différencier 3 éléments :

  • La valeur brute: c’est la valeur ajoutée à l’entrée d’un actif dans le capital d’une entreprise ou le prix d’achat d’un bien hors TVA. La valeur d’achat d’un matériel ou la valeur de réévaluation en font partie.
  • L’amortissement du bien : la somme cumulée avec les amortissements effectués sur une immobilisation.
  • La valeur nette comptable ou VNC : la valeur résiduelle acquit grâce à la déduction des amortissements réalisés sur la valeur brute. Le calcul de la VNC se base sur la soustraction des provisions à l’amortissement et celle de l’amortissement au prix d’achat hors TVA.

Une valeur nette comptable de « 0 » prouve que le bien semble entièrement amorti. Le montant ne dépasse pas de la valeur brute sauf en cas d’erreur de la part du comptable.

Comment se passe le calcul des dotations aux amortissements ?

La constatation d’une dotation aux amortissements d’un actif s’effectue à la clôture d’un exercice. Elle peut être anticipée dans le prévisionnel du business plan.

Le principe du calcul

Le calcul du taux d’amortissement se réalise par bien et par exercice afin d’éviter les erreurs. Cette méthode aide à ajouter convenablement les dépenses et provisions dans le dossier. En ligne, un comptable ou un entrepreneur dispose d’un tableur Excel facile à compléter pour l’analyse.

Exemple :

Lors de l’achat d’un four qui vaut 5 000 euros (hors TVA), la durée d’usage prévue par le dirigeant atteint 5 ans. Une année fiscale dure 18 mois. Quelles sont les dotations aux amortissements prévisionnelles à anticiper pour les charges ?

  • Au cours du premier exercice fiscal, il suffit de diviser la valeur d’achat (5 000 euros) par 5 et 18 par 12. Le résultat, c’est 1 000 et 1,5. Multipliez les deux, cela donne 1 500 euros. Cette somme correspond aux dotations.
  • Au cours du second jusqu’au quatrième exercice fiscal, divisez 5 000 par 5. Le résultat définit la dotation (1 000 euros).
  • Au cours du dernier exercice, divisez 1 000 euros par 2, cela donne un taux d’amortissement de 500 euros.

La totalité des dotations aux amortissements ne doit pas surpasser la somme de l’acquisition du bien au début.

L’amortissement linéaire

L’amortissement linéaire figure comme une méthode répandue pour l’étude de la dotation. Il s’applique sur tout actif. La loi exige sa pratique pour les biens d’occasion ou les immobilisations qui s’utilisent moins de 3 ans au sein d’une entreprise.

La stratégie linéaire consiste à disperser de façon égale la perte de valeur de l’immobilisation sur sa durée de vie.

Par exemple, pour une machine qui vaut 40 000 € et qui est fonctionnelle pendant 10 ans, le comptable estime par année un amortissement de 4 000 €. Durant l’estimation, il divise 1 à 10. Il multiplie le résultat obtenu par 40 000.

L’amortissement variable

L’estimation de l’amortissement variable se base sur la multiplication du montant au nombre de l’exercice durant une année fiscale. Son but, c’est d’amortir un bien en fonction de l’unité d’œuvre.

La voiture d’une entité peut par exemple être amortie selon le kilométrage effectué au cours de l’année.

Le taux d’amortissement dégressif

Pour calculer le taux d’amortissement dégressif des immobilisations, divisez le nombre 100 par la durée d’usage estimée. Multipliez le résultat obtenu par le coefficient.

Avec une immobilisation ayant une utilisation anticipée pour 5 ans, divisez 100 par 5. Cela résulte 20, et multipliez-le par 1,75. Le taux d’amortissement dégressif est de 35 %.