La Caisse de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes ou la CARCDSF figure dans la liste des dix caisses affiliées à la CNAVPL. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une caisse en charge de la prévoyance et du système de retraite des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes. Le montant des cotisations en question est déterminé selon les revenus de chaque professionnel dans ce milieu.

Présentation de la Caisse de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes

Dans l’optique de connaître les enjeux d’une assurance retraite, santé ou simplement d’un contrat de prévoyance pour chirurgien-dentiste, comprendre le principe du système de sécurité sociale relève d’une grande importance. Mise en place dans les années 2009, la CARCDSF est l’issue de la fusion entre les Caisses gérant la retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes.

Cette caisse fait partie de l’une des composantes de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales ou CNAVPL. Cette dernière regroupe également une dizaine de caisse de retraite à destination des professions libérales. Nous pouvons citer les médecins, les sages-femmes, les auxiliaires médicaux, les vétérinaires ainsi que les agents d’assurances.

Concrètement, un Chirurgien-dentiste peut bénéficier de la couverture proposée par la Caisse de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes. Nous parlons plus spécialement de la couverture au titre du régime de base et de la prévoyance. Aussi, le conjoint collaborateur du professionnel peut profiter de cette couverture pour assurer sa vie future.

Qui peut cotiser à la Caisse de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes ?

En règle générale, un chirurgien-dentiste est libre de cotiser à la CARCDSF s’il exerce sa profession au titre de professionnel libéral. Même cas si ce dernier réalise son travail sous forme de remplacement ou de SEL. En prenant le temps de vous inscrire au Conseil de l’Ordre, vous êtes naturellement affilié à cette caisse en question. Néanmoins, par précaution, vous êtes libre de vous inscrire directement auprès de la caisse en complétant avant de rendre le formulaire concerné. Comme nous venons de le voir, un conjoint collaborateur est aussi libre de cotiser à la CARCDSF.

Pour bénéficier de tous les avantages proposés par la Caisse de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes, vous êtes par ailleurs tenu de lui signaler l’ensemble de vos changements de situation personnelle et professionnelle. À savoir vos cas de mariage, de divorce, de naissance de votre enfant, de changement de secteur conventionnel, de sécurité sociale, etc. S’il se trouve que vous exercez une activité en France en parallèle avec un autre pays de l’Union européenne, vous serez également soumis à la législation sociale du pays sur lequel vous générez vos revenus.

Aussi, si vous lancez votre activité dans un pays en dehors de l’Union européenne, vous pouvez cotiser à la CARCDSF au titre de volontaire au régime de base des libéraux. De même pour le régime complémentaire et le régime invalidité-décès auquel vous aurez accès.

Comment faire pour s’affilier à la Caisse de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes ?

Dans l’idée d’être affilié à la CARCDSF, vous êtes dans un premier temps tenu de vous enregistrer au centre de formalité des entreprises. Et cela, au moment même de la création de votre activité. Il vous faudra par la suite remplir la déclaration d’affiliation avant de rendre cette dernière à la caisse. Gardez à l’esprit que chaque métier dispose d’un formulaire d’affiliation qui lui est propre. En d’autres termes, le formulaire d’affiliation du chirurgien-dentiste ne sera pas forcément le même que celui du formulaire d’affiliation de la sage-femme.

Pour ce qui est des attributions de la CARCDSF, cette caisse gère généralement trois types de régimes de retraite. Nous pouvons citer l’assurance vieillesse de base, la retraite complémentaire et les prestations complémentaires de vieillesse destinées aux praticiens conventionnés. De la même manière, la Caisse de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes se charge de la gestion du régime invalidité-décès.

Prévoyance d’un dentiste et d’une sage-femme : quel avantage ?

Bien que qu’elle ne soit pas obligatoire, la souscription à un contrat de prévoyance complémentaire pour chirurgien-dentiste et sage-femme est conseillée. Une assurance complémentaire prend en charge la protection du revenu professionnel et couvre l’assuré en cas d’accident ou d’autres aléas de la vie. Ces derniers peuvent compliquer encore plus l’exercice de votre activité et de votre métier, et ce, de manière temporaire et définitive. Concrètement, le régime obligatoire de la CARCDSF peut intervenir dans le cadre d’un accident ou d’une maladie au cours de l’incapacité de travail dépassant les 90 jours. Mais encore, cette couverture est incitée par un très faible montant de prestation vu les revenus et charges moyens des dentistes et sages-femmes.

En prenant la décision d’arrêter d’exercer dans ce milieu, le professionnel de santé est par ailleurs tenu de continuer à payer ses charges. Et il faut dire que ces dernières peuvent atteindre un montant de plusieurs euros en très peu de temps. Pour cette raison, il devient essentiel d’anticiper les éventuelles dépenses en se protégeant efficacement. Pour cela, l’assurance de prévoyance avec garantie en cas de maladie est l’option à privilégier. Cette formule prendra pour ainsi dire le relais lorsque le régime obligatoire ne peut pas intervenir. Dans la mesure du possible, veillez également à choisir un contrat capable de prendre en charge les frais apparentés à l’exercice de votre activité professionnelle.

Comment les cotisations à la Caisse de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes sont-elles estimées ?

En principe, le calcul des cotisations de la CARCDSF est réalisé à partir des revenus non salariés nets produits par votre activité. Un revenu auquel les frais professionnels que vous devez renseigner chaque année ont été déduits. Au cours de votre première année d’affiliation, le montant de la cotisation pour le régime de base est estimé à 762 euros. L’année suivante, vous pourrez réguler votre cotisation en fonction des revenus réels que vous avez générés. En parallèle, vous pouvez demander à ce que votre cotisation soit calculée sur la base de vos revenus estimés. Rappelons que la cotisation pour le régime complémentaire est forfaitaire à 2 598 euros. Aussi, vous pouvez très bien demander à ne pas payer ces dernières tout au long de vos deux premières années d’exercice. Pour sa part, la cotisation pour le régime des prestations complémentaires de vieillesse est forfaitaire pour un montant estimé à 1 404,80 euros. Pour terminer, la cotisation forfaitaire à destination du régime invalidité-décès est de 1 078 euros.

Notez bien que lorsque vous serez en pleine activité, les cotisations que vous aurez à payer à la Caisse de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes seront provisionnelles. La cotisation dépend alors de deux tranches plafonnées, assignées à un taux de cotisation. Pour la première tranche, vous aurez accès à 8,23 % des revenus sur un plafond imposé par la sécurité sociale, soit 39 732 euros pour l’an 2018. En ce qui concerne la deuxième tranche, 1,87 % des revenus allant de 0 à 5 fois le plafond de la sécurité sociale vous seront proposés, soit 198 660 euros pour la même année en 2018.

Par ailleurs, il convient de mentionner que le régime des prestations vieillesse complémentaire est également formé d’une cotisation forfaitaire ainsi que d’une cotisation proportionnelle à un pourcentage de vos revenus. Sans oublier la cotisation pour le régime d’invalidité décès aussi forfaitaire et qui se compose de deux parties. À savoir une cotisation invalidité décès de 780 euros et une cotisation indemnité journalière de 298 euros pour un montant total de 1078 euros en 2018. Enfin, s’il s’avère que vos revenus d’activité non salariés sont inférieurs à 4 569 euros, vous serez amené à payer une cotisation minimale de 461 euros.

Qu’en est-il du calcul du montant de la retraite par la Caisse de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes ?

Au moment où nous parlons, l’âge légal de départ à la retraite est de 62 ans. Pour autant, il est possible d’anticiper cet âge de départ sous certaines conditions. En effet, l’âge de départ à taux plein peut être diminué pour des raisons de santé. Retenez que si vous décidez de partir avant l’obtention de votre taux plein, vous pourrez bénéficier de réductions. Étant ouverts dès le premier trimestre de cotisations, les droits à la retraite sont soumis à une durée minimale de cotisation. L’objectif étant d’obtenir un taux plein pouvant être augmenté d’un trimestre tous les trois années de naissance du professionnel.

Bien évidemment, il est possible d’avoir une majoration dans le cadre d’un départ après l’obtention du taux plein. Il en est de même pour la possibilité de racheter les cotisations des trimestres manquants. Pour en venir au fait que le montant de la retraite est déterminé par la CARCDSF en multipliant le nombre de points par la valeur service du point pour l’année en cours.