Vous avez pour projet de créer une entreprise de bâtiment ? Vous devez savoir que la création et le lancement d’une société spécialisée dans le BTP se font en plusieurs étapes. Voici les démarches relatives au démarrage d’une activité dans le domaine du bâtiment et de la création d’entreprises de bâtiment.

Quels sont les prérequis pour créer une entreprise de bâtiment ?

Se mettre à son compte et proposer un service de qualité dans le secteur du bâtiment est un projet qui ne s’improvise pas. En effet, il existe un minimum de prérequis pour pouvoir démarrer votre activité dans des conditions optimales. À savoir que pour vous aventurer dans ce secteur, vous deviez justifier d’une qualification professionnelle en bâtiment. Les qualifications en question seront  définies en fonction de l’activité dans laquelle vous désirez vous lancer dans le monde du bâtiment à l’image de la maçonnerie, menuiserie, plomberie, couverture, carrelage, sols et bien d’autres encore. Cela dit, si vous n’avez pas le diplôme nécessaire, vous êtes toujours libre d’exercer quelques métiers du bâtiment, à condition de disposer d’une expérience professionnelle de 3 mois au moins.

La création d’une entreprise de bâtiment nécessite également d’excellentes compétences en gestion. Plus spécialement, il faut que l’entrepreneur concerné soit capable de chiffrer exactement ses devis de service pour rentabiliser ses activités sur les chantiers en plus de rester cohérent  avec les prix fixés par ses concurrents. Il en est de même pour les notions en contrôle de gestion qui sont tout aussi utiles à l’auto-entrepreneur derrière le projet de création d’une entreprise de bâtiment. Sans compter la première expérience dans le corps même du métier du bâtiment essentielle à celui qui envisage de lancer sa propre entreprise de bâtiment.

Avoir quelques années d’expérience sous le poste de travailleur en bâtiment est un atout pour celui qui désire se lancer réellement à son compte. Quelques années d’expérience sont indispensables pour bien maîtriser le déroulement d’un chantier, l’établissement du devis, le suivi du budget, etc.

Quelles sont les assurances à souscrire pour se lancer dans la création d’une entreprise de bâtiment ?

Comme tout travaux de construction faisant appel à l’intervention humaine sur le terrain, la création d’une entreprise de BTP requiert la souscription à différents types de formules d’assurances. Nous parlons notamment de :

L’assurance décennale obligatoire pour l’entreprise de bâtiment

Sur une durée de 10 ans après la réception des travaux de construction ou de rénovation, l’entreprise de bâtiment doit se porter garante des dommages passibles de compromettre la stabilité de l’ouvrage. Même cas pour les situations pouvant empêcher l’usage normal de l’œuvre, celles qui touchent la solidité des équipements qui ne font qu’un avec le gros œuvre et autres.

En tant qu’entrepreneur créateur d’entreprise de bâtiment, vous vous devez obligatoirement de souscrire une assurance décennale. Vous pourrez dès lors vous couvrir des éventuels risques, avant le démarrage même de votre premier chantier. Mais aussi, vous devez déclarer l’ensemble de vos activités connexes à votre compagnie d’assurance au moment de souscrire à la formule d’assurance décennale.

L’assurance responsabilité civile professionnelle pour l’entreprise de bâtiment

Pour se lancer à son compte, un auto-entrepreneur du bâtiment doit également couvrir son entreprise des risques de dommages causés aux clients et aux tiers et cela, bien avant la réception des travaux par le client en soi. Concrètement, l’assurance responsabilité civile est obligatoire.

Selon vos envies, vous pouvez également souscrire une assurance pour couvrir les gros outillages et les stocks de votre société. Sans compter que si vos entreprises de bâtiment font usage de véhicules, d’engins ou de locaux commerciaux, contracter une formule d’assurance adaptée à cet effet relève d’une obligation.

Quelles sont les étapes nécessaires à la création d’une entreprise de bâtiment ?

Le démarrage d’un projet de création d’une entreprise de bâtiment se compose de plusieurs étapes. À savoir :

L’établissement d’un prévisionnel pour l’entreprise de bâtiment

Pour cette première étape, vous devez fixer un chiffre d’affaires prévisionnel de votre projet. Spécialement difficile à évaluer dans ce secteur, le chiffre d’affaires prévisionnel repose en grande partie sur le délai d’acquisition de premiers contrats de construction qui n’est souvent pas évident à prévoir. En réalisant une bonne étude de marché du bâtiment en France et en réalisant un début de prospection, vous aurez plus de chance de vous en sortir. De la même manière, il faut savoir que la création d’une société de bâtiment requiert des investissements de départ. Il s’agit d’acquérir un véhicule utilitaire et les outillages nécessaires aux travaux de construction et rénovation de bâtiment. Notez bien que dans la mesure où des investissements sont pris en location, ces derniers doivent être inscrits dans les dépenses prévisionnelles de votre entreprise, et non pas dans les immobilisations.

au moment de réaliser le prévisionnel de votre entreprise de bâtiment, vous devez de bien vous attarder sur vos charges prévisionnelles. C’est notamment le cas des prévisions relatives aux postes de dépenses de votre nouvelle société de BTP. La dernière et non la moindre, sachez que le lancement d’une entreprise de construction et de rénovation de bâtiment va de pair avec le recrutement de personnel soit par embauche directe, soit par intérim.

Comme pour les autres, vous devez budgétiser le double du taux brut horaire du travailleur sur le marché dans vos dépenses en intérim. En revanche, en cas d’embauche directe de vos salariés, vous pouvez budgétiser le salaire brut du travailleur en y ajoutant 45 % à 50 % des charges sociales patronales.

Le choix de statut juridique pour l’entreprise de bâtiment

Pour votre projet de lancer de petites entreprises de construction et de rénovation de bâtiment, vous pouvez commencer sous le régime de micro-entreprise. Surtout si vos recettes annuelles n’excèdent pas un certain seuil. De cette façon, vous pourrez démarrer votre activité sans complications administratives en plus de pouvoir facturer vos clients sans TVA. Mais pour cela, vous devez appartenir à une franchise. Retenez par la même occasion que tous les entrepreneurs au service du bâtiment qui optent pour le régime de la micro-entreprise se doivent d’ouvrir un compte bancaire destiné exclusivement à l’encaissement des recettes de l’activité, de souscrire une assurance professionnelle en plus de s’enregistrer au répertoire des métiers.

Par ailleurs, il convient de souligner que ce statut juridique fait l’objet de quelques limites à l’image du plafond de chiffres d’affaires réduit, l’absence de possibilité de déduire le prix des dépenses et les investissements. La récupération des TVA est également impossible avec ce statut. Il en est de même pour l’association avec plusieurs entrepreneurs et l’accès difficile à certains marchés. Cela dite, le régime micro-entreprise demeure l’option à privilégier dans l’optique de tester votre projet dans le bâtiment ou simplement pour lancer votre activité secondaire.

N’empêche qu’à la création de votre entreprise de bâtiment, vous avez aussi le choix sur quelques statuts juridiques. Si vous appartenez dans la catégorie d’entrepreneurs seuls, à vous de sélectionner entre le statut d’entreprise individuelle, d’EURL ou de SASU. Ceux qui entreprennent à plusieurs peuvent adopter le statut SARL, SAS et SA.

Immatriculer l’entreprise de bâtiment

Après avoir acté vos choix de création d’entreprises de construction et rénovation de bâtiment, il est temps pour vous de procéder à l’immatriculation de votre entreprise. Pour obtenir un numéro valide, vous êtes alors tenu de suivre un stage obligatoire de préparation à l’installation de votre société. Vu que vous êtes tenu de vous inscrire au répertoire des métiers en France, il vous faut nécessairement suivre ce stage de formation. Néanmoins, vous êtes libre de demander une dispense de stage si vous détenez une expérience antérieure de 3 mois au moins sur une activité professionnelle nécessitant un niveau de compétence équivalent à celui offert par le stage.

En ce qui concerne l’immatriculation proprement dite de l’entreprise de construction ou de rénovation de bâtiment, celle-ci est apparentée au choix de statut juridique de votre choix. Selon le statut que vous avez choisi, à vous de vous informer sur les formalités de création d’une entreprise individuelle, des formalités de constitution d’une SASU et des formalités de constitution d’une EURL. Sans oublier les formalités de constitutions d’une SAS et les formalités de constitution d’une SARL.

Quand vous aurez réuni toutes les pièces de votre dossier de création d’entreprises de bâtiment, il vous suffit de déposer ce dernier au CFE pour demander le numéro de votre entreprise. Un numéro SIRET et un numéro SIREN vous seront attribués pour vous permettre de lancer votre entreprise ou de finaliser la mise en service de construction et de rénovation de bâtiment en toute liberté.

Pour terminer, prenez le soin de bien considérer les caractéristiques de mise en relation avec les travaux ou service de construction et rénovation de bâtiment par votre entreprise. À savoir le devis sur page ou en ligne des travaux de construction qui se doit d’être autant transparent sur les prix et service que bien détaillé pour tous les besoins du client. Aussi, après la finalisation du chantier, le client se doit d’accuser bonne réception des travaux, avec ou sans réserve. Une entreprise de construction et rénovation de bâtiment est en outre tenue de fournir à ses clients un prix adapté aux travaux et quelques garanties comme la garantie décennale, la garantie de parfait achèvement et la garantie de bon fonctionnement des travaux de construction de bâtiments réalisée.