La théorie du management situationnel est le résultat des recherches menées par Paul Hersey et Ken Blanchard en 1980. D’après eux, un bon leader est un dirigeant capable d’adapter son style de leadership pour affronter chaque situation. Puisqu’il n’existe pas de style de management universel, mais seulement de mode de management, le management situationnel se présente comme étant un dispositif utile à tout manager. Il permet aux managers de prendre davantage de recul sur leurs techniques de gestion et d’opter pour la mieux adaptée à la situation. Le but étant d’être plus flexible et plus à l’écoute des besoins et avis de ses collaborateurs.

Sur quelle théorie le leadership situationnel se base-t-il ?

Dans les années 1980, Paul Hersey, un économiste spécialiste en management, et Kenny Blanchard, un auteur spécialisé dans ce milieu, mettent en place une nouvelle techniquement de management : le management situationnel.

La théorie du management situationnel de Hersey et Blanchard part notamment du principe qu’il n’existe pas un seul mode de management, mais plusieurs. Selon eux, le management doit s’adapter à la personne ou au groupe qui se trouve sous la responsabilité du manager pour être efficace.

Concrètement, le management situationnel ou leadership situationnel suppose que la meilleure manière de manager une équipe est de favoriser l’autonomie du collaborateur concerné. En d’autres termes, le management situationnel nécessite une excellente capacité d’adaptation des managers, en fonction de la situation qui se présente.

Améliorer son management grâce à la théorie du leadership situationnel : comment procéder ?

Vous l’aurez compris, le management situationnel redéfinit le rôle du manager au sein de son équipe. Voici les quelques étapes à suivre pour appliquer le leadership situationnel dans votre entreprise.

Connaître les différents styles de management d’équipe

La théorie du management situationnel établi par Hersey et Blanchard nous propose 4 types de management adaptés à plusieurs situations et comprenant différents leviers d’action managériale.

Dans un premier temps, votre objectif sera de comprendre les différents styles de leadership mis à votre disposition. Ensuite, il faut les appliquer aux situations concrètes auxquelles vous êtes confronté.

Le management directif

Aujourd’hui appelé « Management traditionnel », ce genre de management stipule que le leader de l’équipe est le seul décisionnaire du groupe. À ce titre, il s’occupe lui-même de fixer les objectifs à atteindre et les tâches à accomplir, sans l’aide de ses collaborateurs. Son rôle consiste ainsi à planifier, garder le contrôle sur l’ensemble des éléments, prendre une décision à l’opérationnel, etc.

Le management persuasif

Il s’agit d’un style de management basé sur le principe que le leader prend toutes les décisions, tout en donnant du sens à celles-ci devant les collaborateurs. L’idée étant de responsabiliser ces derniers face à leurs tâches. Le manager est donc en même temps dans l’organisationnel et le relationnel, pour motiver au mieux ses équipes. Pour ce faire, celui-ci prendra le temps d’expliquer avec assertivité l’utilité d’un tel ou tel plan d’action.

Le management participatif

Comme son nom l’indique, le leader ne prend plus les décisions seules dans ce style de management. En effet, il arrive que les collaborateurs co-créent des stratégies avec le leader, ou prennent des décisions pour atteindre les objectifs fixés ensembles. Le manager devient donc un conseiller.

Le management délégatif

Ce style managérial est celui qui requiert le plus d’autonomie et de compétences venant des collaborateurs. Ce type de leadership fait appel à un certain lâcher-prise de la part du manager. Le principe est que le leader délègue des décisions, en impliquant pleinement les collaborateurs.

Par ailleurs, le manager doit laisser les membres de son équipe prendre différentes initiatives. Le rôle du manager est donc plutôt celui d’un coach qui ne dispose pas d’une responsabilité totale sur les décisions prises et qui aide les collaborateurs à prendre les meilleures décisions en toute autonomie.

Savoir identifier le niveau d’autonomie de ses collaborateurs

Pour faire simple, le management situationnel est une pratique qui suppose qu’un style de management ne fonctionne pas mieux qu’un autre. Peu importe que vous soyez manager de proximité ou non, il vous suffit d’apprendre à repérer le type de leadership à mettre en place à un instant T, avec un collaborateur ou avec le groupe en face de vous.

Si possible, pensez à suivre une formation au management situationnel. Notez que le niveau d’autonomie de vos collaborateurs repose autant de leur niveau de compétences que de leur niveau de motivation. Pour pouvoir repérer ce détail, le mieux serait de développer un savoir-faire et un savoir-être que vous allez acquérir en vous formant dans le domaine.

Optimiser le développement de l’autonomie de ses collaborateurs

Pour ce dernier point d’un management situationnel réussi, veillez à toujours viser l’amélioration de l’autonomie des collaborateurs.

L’idée est de s’assurer d’avoir une équipe qui n’aura besoin que de management délégatif sur le long terme. Puisque chacun dispose d’un niveau de maturité professionnelle propre et d’une motivation adaptée à cet effet, le manager doit simplement adopter un management plus directif. En particulier si des situations difficiles émergent ou encore s’il est nécessaire de gérer les conflits au sein de l’équipe.

L’un de vos objectifs consiste ainsi à développer un cadre propice au développement de cette autonomie de vos collaborateurs.

Pour vous simplifier au mieux la tâche, pensez à proposer des formations adéquates à vos collaborateurs. Une manière de les faire monter en compétences sur les tâches où ils ne sont pas autonomes, pour pouvoir les laisser plus de liberté, à terme.

Faites également preuve d’une écoute active envers vos collaborateurs et fixez des objectifs suffisamment ambitieux pour motiver encore plus votre équipe. Ces objectifs doivent correspondre à chaque collaborateur, à son niveau de motivation et à ses compétences spécifiques.

Pour finir, mettez en œuvre différentes techniques pour booster la motivation de vos collaborateurs au quotidien. Pour ce faire, vous avez le choix entre le coaching individuel, le team building, les moments de partages informels, etc.