Les risques psychosociaux sont l’ensemble des dangers qui peuvent être rencontrées dans l’univers du travail, qui ne sont pas les risques physiques à proprement parler. On parle souvent de souffrance au travail, de stress, de difficultés managériales, voire de harcèlement. Mais, plus prosaïquement, chaque fonction a une exposition plus ou moins importante à un risque psychosocial du fait du métier exercé: un vendeur de prêt à porter pourra avoir le stress de la relation client, du chiffre d’affaires affectant sa rémunération, de la relation de compétition avec ses collègues. Pour chaque risque que l’on identifie, il est possible de déterminer des solutions atténuant ou palliant le risque encouru. C’est l’objectif des équipes de prévention des Risques, tout comme c’est le cas pour les risques physiques d’accident du travail. Le manager a aujourd’hui une obligation de résultat en matière de sécurité de ses salariés, et les conditions psychosociales font partie de cette obligation. Les partenaires sociaux sont directement impliqués dans cette démarche avec la direction de l’entreprise.

Comment réaliser une évaluation du risque psychosocial

Des démarches de travail collectif sur la prévention des risques sont aujourd’hui proposées par des cabinets extérieurs, en lien avec les centres de médecine au travail, pour épauler les entreprises à identifier ces risques RPS, à mettre en place des plans d’action pour y faire face et améliorer les conditions de travail des salariés dans l’entreprise. Le travail démarre par un diagnostic préalable du risque psychosocial, comme cela est fait pour les risques physiques. Cela fait partie des obligations de l’employeur, via un document obligatoire appelé Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP). Pour chaque fonction de l’entreprise, en fonction des missions, du site où les taches sont réalisées, il faut identifier les Risques auxquels le salarié est confronté. Ce document doit être mis à jour régulièrement en fonction de l’évolution des risques. Typiquement, la période de pandémie Covid-19 a surement fait naitre des risques Risques liés au télétravail (isolement, désocialisation…) qui appelle des « contre-mesures » à proposer par l’employeur pour réduire ce risque.

Mais le DUERP doit également proposer des mesures correctrices ou limitantes qui sont censés réduire le risque.

Former ses équipes à l’évaluation des risques

Au-delà de l’intervention externe d’un cabinet, il est également possible et conseillé de former ses propres équipes. Les responsables RH, managers et représentants du personnels ont tout intérêt à être sensibilisés à ces problématiques afin de prévenir et éviter les risques. Des formations sont en internes peuvent être dispensés par des organismes de formations tels que Wk-formation.

Construire un plan d’action pour lutter contre les Risques

Une fois le diagnostic établi, on s’aperçoit qu’un certain nombre de risques RPS reviennent pour un grand nombre de personnes, ou certains avec une forte fréquence ou une gravité significative: par un plan de communication adapté, des groupes de travail, il faut associer management, partenaires sociaux, direction de l’entreprise aux problématiques rencontrées pour envisagées des actions soutenues par tous, afin de lutter contre ces risques. Bien souvent va ressortir le stress lié à la relation managériale : des formations de leadership sont souvent recommandées, ce qui donne des outils aux managers pour identifier et mieux réagir à des situations professionnelles du quotidien.

Le partenariat avec les élus du CSE est aussi une force, car cela permet de communiquer largement dans l’entreprise, sur un sujet qui fait consensus: il est de l’intérêt de tous que les conditions de travail soient les meilleures possible. L’écueil le plus souvent rencontré est de ne pas parvenir à mobiliser le management, jusqu’au plus haute de la hiérarchie. Et pourtant cette adhésion est essentielle pour que les actions, les messages soient suivis. On peut établir un plan d’action en compagnie d’un cabinet qui formalisera les options retenues: communication d’entreprise, indicateurs et KPI, plan de formation. Il est également important qu’à un certain stade, une évaluation des actions entreprises soit partagée.